Réunion du 17 juin 2015

Réunion d’information, 17 juin 2015

La réunion d’information organisée le 17 juin 2015 par le Bureau de la Section des Anciens du BIT a connu un grand succès. Plus de 120 retraités de la région genevoise avaient répondu à l’invitation qui présentait une proposition d’ordre du jour séduisante. Les questions de protection de la santé, de la situation de la Caisse maladie du BIT mais aussi de la Caisse des pensions du système commun étaient à l’ordre du jour.

Le Secrétaire exécutif de la Section des Anciens, M. François Kientzler, a ouvert la séance en saluant orateurs et participants. Parmi les personnes invitées et présentes dans la salle il a mentionné M. Jean-Claude Villemonteix, Chef du Service Politiques et prestations sociales, M. Florian Léger, Secrétaire exécutif de la CAPS, Mme Odette Foudral, Présidente de l’AAFI-AFICS et Mme Catherine Comte, Présidente du Comité du Syndicat du personnel de l’OIT. Il a de même remercié les membres du Bureau pour leur action tout au long de l’année.

Une première séquence de travail a été animée par M. Raynald Dubuis, Président de l’Association Sports et Loisirs du BIT et par M. Stéphane Birchmeier, Directeur de Cité Seniors à Genève.

Dubuis a présenté les 25 sections faisant partie de Sports et Loisirs du BIT dont toutes sont ouvertes aux retraités, y compris la salle de fitness. Cependant l’accès à cette dernière connaît quelques restrictions du fait qu’elle n’est pas accessible aux retraités durant la pause de midi, priorité étant donnée à ce moment au personnel actif. La rénovation du bâtiment en cours crée quelques difficultés et cela va durer quelques années. Parmi les 25 sections certaines sont plus actives que d’autres et n’attendent que de nouveaux membres pour pleinement revivre. Parmi les sections sportives mentionnées il a cité : la danse, le volley, l’aérobic, le basketball, le cyclisme, l’escrime, le fitness avec ses 345 membres, le golf, la voile, la pétanque, le yoga, etc. D’autres activités sont plus tournées vers la culture, tels le club de musique et le Cercle Arts et décoration en phase de renouveau, la bibliothèque du personnel, ainsi que le bridge et les échecs. Plusieurs responsables de sections étaient d’ailleurs présents dans la salle.

Kientzler, R. Dubuis et S. Birchmeier

  1. Birchmeier, quant à lui, a donné des informations détaillées sur les missions et les activités de la Cité Seniors. La Cité Seniors a été mise en place par la Ville de Genève pour faciliter la qualité de vie des retraités en développant les liens entre eux et la population, en souhaitant leur participation active à la vie de la cité et en diminuant ainsi les risques d’isolement. Elle agit dans un premier temps comme centre d’information et de documentation sur les activités possibles à Genève. Un programme thématique est proposé chaque année. Elle organise des activités physiques et des activités intellectuelles ; parmi ces dernières on peut citer les thèmes suivants retenus récemment : « Voilà la retraite: Au secours ! » « Genève et la migration », « Doit-on rester jeune ? ». Des conférences sur des sujets divers sont aussi proposées ainsi que des espaces de parole, des cours de découverte des technologies de l’information, par exemple.

Les aînés doivent aussi être des acteurs de leur ville et de leurs quartiers en participant aux actions communautaires. Il s’agit de faciliter les contacts en organisant des repas dans les bistrots de quartier pour devenir des voisins solidaires, par l’accompagnement des aînés par des bénévoles pour aller au théatre par exemple. Lors de l’échange avec la salle M. Birchmeier a évoqué les réductions de prix possibles pour certains spectacles, le service de billeterie disponible à la Cité Seniors, l’accès facile pour toutes et tous (on ne demandera pas de papiers d’identité pour justifier le lieu de domicile), la plate-forme des aînés de Genève qui regroupe de nombreuses associations dont les retraités de l’OMS et ceux de l’ONU (AAFI-AFICS). Un participant a fait remarquer l’intérêt des actions inter-générationnelles.

Dans une deuxième séquence les questions liées à la Caisse maladie ont été abordées. M. Jean-François Santarelli, Président du Comité de gestion de la CAPS a évoqué les modifications en cours sur le point d’être adoptées par le Comité. A savoir le relèvement de certains plafonds de prestations forfaitaires, les soins dentaires et les appareils auditifs entre autres. Pour engager davantage la CAPS dans une politique de prévention certains actes tels que la mammographie et le dépistage du cancer de la prostate seraient remboursés à 100%. Le vaccin contre la grippe devrait aussi être remboursé à ce taux. Une circulaire sur ce sujet devrait être diffusée avant la fin de l’année 2015.

Puis Mme Mireille Ecuvillon, membre de longue date du Comité de gestion, a rappelé les lacunes et les critiques exprimées par de nombreux membres de la CAPS. Parmi celles-ci on peut citer les retards latents dans les remboursements de frais, retards accentués pour les bénéficiaires domiciliés en Afrique, Asie et aux Amériques. Elle a aussi cité les difficultés de fonctionnement du secrétariat par manque de ressources humaines, celui-ci étant sous la responsabilité de l’administration du BIT. Les réformes nécessaires du point de vue informatique et systèmes d’information n’ont pas été faites durant les années passées, ce qui fait que la Caisse accuse de grands retards dans ce domaine et que le fonctionnement n’intègre pas encore les outils de communication disponibles avec internet.

  1. Florian Léger, Secrétaire exécutif de la CAPS depuis septembre 2014, a ensuite pris la parole pour exprimer les actions, les priorités en cours et répondre aux critiques exprimées. Il reconnaît les retards liés à une déficience dans la situation du personnel du secrétariat, personnes absentes pour cause de maladie et même décès. Dans une telle situation il n’est pas facile de trouver et recruter des personnes immédiatement opérationnelles. Le BIT a aussi ses règles et procédures de recrutement et il est exact que les échanges d’information par e-mail ne sont pas encore intégrés dans la pratique de gestion de la Caisse. A ce jour une personne vient d’être recrutée mais il faudra du temps pour qu’elle soit pleinement opérationnelle. La CAPS doit aussi améliorer sa communication ; le site web comprend des informations mais elles ne sont pas tenues à jour. Les Statuts actualisés et le Règlement administratif sont disponibles sur internet ; toutefois les bénéficiaires, notamment les retraités qui n’ont pas accès à internet, ne disposent que de copies imprimés anciennes datant de 2002.

Diverses questions émanant de la salle ont concerné les médecines douces, homéopathie et naturopathie. La discussion a porté sur le fait que certains médicaments auraient été remboursés dans le passé et ne le seraient plus aujourd’hui. La naturopathie devrait aussi être encouragée. Le Secrétaire exécutif a évoqué dans sa réponse la difficulté à prendre en compte la diversité de l’approche des nombreux pays de domicile des bénéficiaires. Une intervenante aurait aussi souhaité que la CAPS s’engage dans une couverture maladie complémentaire. La réponse fut que la couverture de la CAPS est bonne et peut atteindre jusqu’à 100% en cas de coûts élevés et de dépassement d’un certain plafond de dépenses. Des questions ont été soulevées quant aux conventions à encourager entre les établissements de soins et la CAPS afin de permettre la facturation directe, paiement au tiers. Des interrogations sur la part non prise en charge se posent et les solutions ne sont pas évidentes à mettre en place. La Présidente du Comité du Syndicat est intervenue durant la discussion pour évoquer la situation du personnel des régions qui attendent de longues semaines voire des mois le remboursement de leurs soins. Comme une augmentation des contributions à la CAPS devrait se faire, celle-ci ne serait acceptable pour la Présidente du syndicat qu’après que l’amélioration du service aura pu être constatée et mise en oeuvre. Le Secrétaire exécutif de la CAPS a rappelé qu’une permanence se tenait tous les jours de 14h à 16h à la CAPS pour recevoir les personnes qui le souhaitent.

La troisième partie de l’ordre du jour a porté sur la situation de la Caisse des pensions. De nombreuses informations par voie de presse et de communiqués internes aux Organisations internationales ou de groupes de pression spécifiques ont circulé ces derniers mois pour évoquer autant son fonctionnement que les placements des fonds de réserve. M. Pierre Sayour, fonctionnaire du BIT et membre élu au Comité mixte des pensions, a rassuré les participants sur la situation effective qui est bonne, même si des tensions internes sont apparues et si des craintes exprimées quant à des modifications dans le recrutement, le statut du personnel et les placements des réserves de la Caisse font régulièrement l’objet de convoitises. Il a préparé une note sur le sujet pour le Comité du Syndicat qui pourra la diffuser.

  1. Jean-Claude Villemonteix, Chef du Service Politiques et prestations sociales, en charge au BIT des questions de protection de santé du personnel et des pensions, a complété l’intervention précédente en évoquant une démarche des Etats membres qui viserait à transférer la gestion de l’assurance maladie des retraités sur la Caisse des pensions. Il s’est de même interrogé sur le memorandum qui définit les liens de la Caisse des pensions avec l’ONU. Ce document qui est mentionné depuis de longs mois comme allant redéfinir de nouveaux termes de référence devrait perdre son caractère confidentiel. Enfin il a évoqué les questions de placement de la Caisse et du BIT.

Plus de 120 anciens collègues étaient réunis dans la salle

Pour conclure cet après-midi chargé M. François Kientzler, Secrétaire exécutif de la Section des anciens, a évoqué la disponibilité de la Section pour répondre aux demandes et situations des retraités qui en auraient besoin. Il a invité ensuite tous les participants au verre de l’amitié.

Par leurs applaudissements chaleureux les participants ont manifesté leur satisfaction avec la réunion et le débat.

Cette réunion riche en informations pour les retraités s’est ainsi conclue au bar des délégués où les discussions ont pu se prolonger et les échanges amicaux se raviver.