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47e Conseil de la Fédération des Associations des Anciens Fonctionnaires Internationaux (FAFICS) (FAO, Rome, 20-25 juillet 2018)

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Comme chaque année durant la période d’été les représentants des Associations de fonctionnaires internationaux, plusieurs dizaines réparties à travers le monde et membres de la FAFICS, se sont retrouvés à Rome. La Section des Anciens fonctionnaires du BIT n’y participe pas mais y est représentée par l’AAFI-AFICS de Genève. François Kientzler, Secrétaire exécutif et Abdoulaye Diallo, Secrétaire exécutif adjoint sont membres de son Conseil et y représentent la Section. Nous ne pouvons pas faire partie des personnes désignées pour la délégation de l’AAFI-AFICS au Conseil de la FAFICS car seuls les membres élus (personnes physiques) peuvent être retenus. Nous pourrions y participer comme observateur mais ce choix n’a pas été fait durant ces dernières années compte tenu des dysfonctionnements passés de la FAFICS.

Toutefois nous souhaitons porter à votre connaissance les résultats des travaux dont nous avons eu connaissance par l’AAFI-AFICS et qui sont des sujets de préoccupations régulières de la Section des Anciens. Concernant le Fonds des Pensions les délégués ont eu connaissance d’un audit de l’OIOS ( Office of Internal Oversight) sur la gouvernance de la Caisse. Certaines des recommandations proposées vont contre les intérêts de la FAFICS et mettent en cause sa capacité à représenter l’ensemble des retraités du Système commun. Des représentants de la FAFICS participent en effet aux travaux du Comité de la Caisse des pensions (Pension Board). Une recommandation de l’OIOS propose une élection des représentants au suffrage universel et écarte ainsi les représentants de la FAFICS ; une telle proposition n’est pas acceptable pour la FAFICS qui se verrait ainsi dépouillée d’une de ses missions essentielles. Une autre proposition concerne la représentation des différentes Organisations internationales membres au Comité (Board) de la Caisse des pensions: celle-ci devrait être revue au bénéfice de l’ONU qui trouverait une majorité absolue au sein du Comité des pensions et verrait des Organisations plus petites écartées (voir article sur la réunion du Comité des pensions de Rome qui a suivi la réunion de la FAFICS).

Les présentations respectives par le DCEO (Acting CEO) en l’absence du CEO depuis un an et par le Représentant du Secrétaire général des Nations Unies (RSG) pour les investissements des avoirs de la Caisse des pensions ont été appréciées par les délégués car elles apportaient, respectivement des informations positives quant à la gestion de la Caisse et aux investissements. Le résultat de la plus récente étude actuarielle montre une caisse en bonne santé, malgré l’effet peu notable pour le moment de l’amélioration de la longévité des retraités.

Les questions de protection maladie et santé des retraités restent focalisées sur un transfert vers les régimes nationaux des pays de résidence, proposition discutée au sein du « Standing Committee on After Health Insurance and Long terme Care », connu sous le nom d’ASHI. Mais pour les représentants des assurés au sein de ce Comité une telle décision par les instances de l’AG de l’ONU laisserait de nombreux retraités sans couverture, car de nombreux pays ne possèdent pas de régimes d’assurances maladie.

Les délégués au Conseil de la FAFICS se sont aussi penchés sur les règles internes de fonctionnement de la Fédération. Des propositions ont été soumises; mais les délégués ont souhaité une plus large consultation auprès de l’ensemble des membres notamment quant au nombre de vice-présidents et des règles d’examen des candidatures. Marco Breschi, retraité de la FAO de Rome a été élu Président de la FAFICS et Pierre Sayour, retraité du BIT a été élu Secrétaire général, notamment. Il s’agit de personnes nouvelles. Des représentants du Bureau de la Section des anciens du BIT ont eu l’occasion de les rencontrer cet été et d’échanger avec eux leurs préoccupations.

Des informations complémentaires peuvent être trouvées sur les sites web de l’AAFI-AFICS Genève et de la FAFICS. Pour y accéder entrer dans le site de la Section des anciens (http://www.anciens-bit-ilo.org); des liens vous permettent d’entrer dans ces deux sites.


Rencontre avec les délégués syndicaux des régions (Genève, vendredi 26 octobre 2018)

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Le 26 octobre François Kientzler, Secrétaire exécutif et Abdoulaye Diallo, Secrétaire exécutif adjoint ont rencontré les délégués syndicaux des régions du Syndicat du personnel de l’OIT (voir ci-dessous) en présence de Catherine Comte, Présidente. Ces délégués étaient venus à Genève pour participer à l’AG du syndicat mais aussi pour des réunions de travail avec le Comité du Syndicat et une avec le Directeur général.

Nous avons souhaité cette rencontre car préoccupés et attentifs à la situation des retraités dans les régions et en particulier celle du personnel local retraité. Un tour de table a permis d’échanger sur certains points cruciaux tels que les problèmes liés au délai de remboursement des frais de santé mais aussi sur la non-reconnaissance de la carte d’assuré émise par la CAPS par les hôpitaux et centres de santé dans de nombreux pays. Cette carte qui comporte un numéro d’appel gratuit serait de faite payant en Afrique. Dans ce même continent les retraités auraient des difficultés à accéder aux bureaux où ils ont travaillé; il serait souhaitable qu’une carte d’accès leur soit délivré comme au Siège à Genève. Des retards sont souvent importants dans la détermination des droits à la pension; la Section des anciens en coordination avec le Comité du Syndicat est disponible pour aider à accélérer les procédures auprès de la Caisse des pensions.

Le Secrétaire exécutif de la Section des anciens a souhaité que puissent se mettre en place, comme cela est déjà le cas à Dakar et Lima, des sections des anciens au sein des Syndicats locaux ou régionaux du BIT. Ceci facilitera le maintien des relations entre les retraités locaux; la cotisation à vie pour le personnel local est de 50,-USD. Le site Web de la Section des anciens qui contient de nombreuses informations régulièrement actualisées permet aux retraités disséminés à travers le monde de rester en relation. La visite du site, aucun mot de passe n’étant nécessaire pour y accéder, a convaincu les délégués de son utilité et de la valeur de son contenu pour les retraités. Le site de Genève est prêt à accueillir des informations des régions afin d’en donner l’écho nécessaire (http://www.anciens-bit-ilo.org). Les anciens fonctionnaires demeurant dans les régions peuvent aussi s’affilier à un syndicat national qui regroupe l’ensemble des retraités des diverses Organisations internationales. Ces syndicats nationaux sont en général adhérant à la FAFICS (Fédération des associations des fonctionnaires internationaux).

Membres titulaires délégués syndicaux régionaux:

  • Afrique: Roger Mavinga Nkambu (Abidjan)
  • Amériques: Maria Elena Lopez Torres (Lima)
  • Asie et Pacifique: Razi Mujtaba Haider (Bangkok)
  • Europe et Etats arabes: Rania Bikhazi (Europe et Moyen-Orient)

 

 


Mes souvenirs / Abdoulaye Lélouma Diallo

Ma participation aux activités de l’OIT m’a permis de recenser de nombreux événements qui resteront gravés dans ma mémoire. Ils ont consolidé ma conviction à poursuivre ma participation effective aux activités de notre Organisation tripartite dont la mission fondamentale est et demeure la valorisation du travail décent et des travailleurs, la promotion de la paix, de la solidarité et de la justice sociale par le dialogue et la négociation dans un monde globalisé. Je vous prie de prendre connaissance de quelques uns de ces événements et je vous remercie de votre coopération.

Mon pays, la République de Guinée, a adhéré à l’OIT le 21 janvier 1959 et a ratifié à ce jour  62 Conventions dont les 8 fondamentales.

La Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG), dont j’ai été membre et dont je demeure aujourd’hui membre d’honneur, a toujours participé en qualité de Délégué Titulaire pour les Travailleurs aux sessions de la Conférence Internationale du Travail depuis l’adhésion de la Guinée à l’OIT.

Depuis 1977, j’ai eu la chance de participer à toutes les Conférences Internationales du Travail soit en qualité de Délégué de l’OUSA (Organisation de l’Unité Syndicale Africaine) ou de Spécialiste principal pour l’Afrique au BIT-ACTRAV (Bureau des Activités pour les Travaillleurs).

Depuis 2004, je participe à toutes les sessions du Conseil d’Administration du BIT en ma qualité de Représentant permanent de l’OUSA à l’OIT et au Bureau des Nations Unies à Genève.

J’ai eu la chance de connaître quatre Directeurs généraux du BIT qui sont: Messieurs Francis Blanchard, Michel Hansenne, Juan Somavia et Guy Ryder.

J’ai été élu Président du Syndicat du Personnel en 1996. J’ai fait valoir mes droits à la retraite en novembre 2001. Le Directeur général à cette époque, Mr Juan Somavia a assisté à la réception organisée en mon honneur par ACTRAV le 6 novembre 2001 fait partie de mes souvenirs inoubliables.

Ma participation aux conférences et aux autres activités de l’OIT a renforcé ma conviction et mon engagement à poursuivre le combat syndical pour promouvoir le bien-être des Travailleurs, l’unité d’action syndicale, la solidarité et la coopération au niveau régional, continental et international.

Je me félicite de la contribution positive de l’OIT à la lutte menée par les Travailleurs Africains et leurs Organisations syndicales contre l’apartheid en Afrique du Sud et pour le respect de la liberté syndicale et du droit de grève en Afrique.

Parmi les événements qui restent gravés dans ma mémoire et dont je me souviendrai  toujours, je peux mentionner entre autres :

1) La participation en personne du Vice-président du Congrès National Africain(ANC), l’inoubliable héro Nelson Mandela à la 77me Session de la Conférence Internationale du Travail en juin 1990 pour témoigner toute sa reconnaissance aux mandants tripartites  pour leur solidarité et le soutien accordé au Peuple Sud-africain dans sa lutte contre l’apartheid.

2) La signature du Protocole de convention collective entre le syndicat du Personnel et le Directeur général, Mr  Juan  Somavia, en 2000

3) L’élection en 2008 à la Vice-présidence de la Conférence au titre des Travailleurs de Mme  Rabiatou Sérah Diallo Secretaire Générale de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG), Membre titulaire du Conseil d’Administration du BIT.

4)  Les rencontres accordées aux Délégués  Travailleurs Africains sous la conduite de l’OUSA par le Directeur général M. Guy Ryder et sa visite au siège de l’OUSA à Accra.

5) L’audience accordée au Bureau de la Section des Anciens de l’OIT, dont je suis membre, par le Directeur général M. Guy Ryder et la réception organisée chaque année en faveur des retraités de  l’OIT.

En tant que Guinéen, je tiens à féliciter le Directeur général, M. Guy Ryder, pour la solidarité témoignée à la Guinée lors de la fièvre hémorragique  à virus EBOLA qui a affecté mon pays en 2014-2015.

En conclusion, je voudrais rappeler qu’à la création de l’OIT en 1919, l’Afrique n’était représentée que par trois pays (Ethiopie, Libéria et Afrique du Sud) et qu’aujourd’hui 54 pays de notre continent sont membres de cette Organisation historique, la seule à dimension tripartite du système des Nations Unies. Grace à la participation des mandants tripartites Africains aux activités de l’OIT et à la ratification des Conventions fondamentales par plusieurs Etats, aujourd’hui la reconnaissance de la liberté syndicale et du droit de grève figurent dans la majorité des Constitutions des pays Africains.

En tant que membre de la Section des Anciens, je souhaite le renforcement des relations avec les actifs et la promotion de la coopération avec les mandants tripartites des 187 Etats membres de notre Organisation pour assurer un succès historique à la célébration du Centenaire de l’OIT. Pleins succès à la célébration du Centenaire de l’Organisation qui valorise le TRAVAIL.


Dire quelques mots sur le bureau de Bruxelles… c’est presque un livre qu’on pourrait écrire! / Anita Colignon

Depuis l’achat en 1973 de cette  jolie maison bourgeoise située hors du centre de Bruxelles, et jusqu’en 2008, date de nos départs à la retraite, la petite équipe du bureau (4 à 5 personnes) et qui a connu plusieurs directeurs (M. Wilhelm Störmann, M. Raymond Goosse, M. Gérard Fonteneau, M. Marcel Bourlard et M. Eddy Laurijssen) était multifonctionnelle.

Entre les différentes tâches administratives, financières etc…, il nous est aussi arrivé de devoir allez acheter un petit chien (caniche) pour un des directeurs du BIT Genève, également rechercher la valise du Directeur général, M. Michel Hansenne à l’aéroport de Zaventem, faire les files au bureau de poste pour acheter des timbres ou à la banque,(eh oui, il n’y avait personne d’autre pour faire tout cela).

Bien entendu, le travail ne manquait pas car l’ère informatique n’existait pas encore et on se débrouillait avec nos grosses machines à écrire IBM. Nos contacts avec les Institutions Européennes, le Gouvernement, les Syndicats, l’organisation de voyages d’études pour des groupes de chinois venant du Centre de Turin, la participation à des colloques dans le stand du BIT ainsi que la vente de publications à la Foire du Livre où le Roi Baudouin nous avait rendu visite, tout cela se faisait dans la joie et l’excitation mais tout c’est toujours passé à merveille. Et j’allais oublier le plaisir d’accueillir nos collègues du bureau de Genève qui ne nous oubliaient pas en nous offrant de bons chocolats Suisse !

Nous avons aussi beaucoup ri car dans ce petit bureau il y avait, la plupart du temps, une très bonne ambiance et c’était avec plaisir qu’on se rendait tous les jours à notre lieu de travail et cela pendant 30 ans.

C’était le bon temps et que de souvenirs  qu’on n’oubliera jamais!

 

 


BIT : Le Département de la Formation / George Kanawaty

En 1952, le BIT lança un grand programme d’aide aux pays membres en mettant en place dans ces pays des centres de formation professionnelle. Cette action fut suivie trois ans plus tard par un autre programme d’amélioration de la productivité par la formation des cadres dirigeants. Deux raisons firent que ces deux programmes connurent une expansion rapide : en premier lieu, de nombreux pays en développement qui avaient récemment accédé à l’indépendance voulaient donner une priorité absolue au développement des ressources humaines ; en second lieu, le système des Nations Unies venait de créer un « Fonds Spécial » destiné à financer des programmes de coopération technique. Plus tard ce Fonds devint le « Programme des Nations Unies pour le Développement » (PNUD). Ainsi, pour financer ses opérations de formation, le BIT pouvait faire appel au PNUD si des fonds étaient disponibles.

 Au début des années 60, les deux activités consacrées l’une à la formation, l’autre aux cadres furent réunies sous une seule unité, le « Département des Ressources Humaines » qui, plus tard, fut renommé « Département de la Formation ». L’accent sur les activités de terrain fut prédominant des années 50 au début des années 70. Le personnel du Siège était essentiellement occupé à appuyer les activités de terrain.

Au début des années 70, cette attention évolua afin de rendre les activités de formation mieux adaptées à des besoins changeants. C’est alors qu’indépendamment des opérations de terrain les activités en matière de formation inclurent d’autres moyens d’action tels que la recherche, les publications, les réunions et les conférences. Ces activités étaient menées par quatre services : la formation professionnelle, la formation des cadres, la réadaptation professionnelle et un nouveau service chargé des politiques de formation : celui-ci, en plus de son rôle de conseil aux gouvernements sur les politiques nationales en matière de développement des ressources humaines, agissait comme groupe de réflexion (think tank) pour orienter les activités du Département vers de nouvelles directions telles que les conséquences de l’ajustement structurel ou les avancées technologiques.

Nouvelles directions

Dans le domaine de la formation professionnelle on créa un programme de formation modulaire facilitant le passage d’un métier vers un autre, par exemple permettant à un électricien de formation de devenir un spécialiste en systèmes électriques automobiles dans ce domaine. Au siège du BIT, six personnes travaillèrent au développement de  modules de formation pour divers métiers, une activité financée par l’Allemagne, la Suède et la Suisse qui souhaitaient utiliser ces modules pour leurs propres besoins.

Dans le domaine de la formation des cadres, la recherche conduisit à la mise en place d’un nouveau programme très vivant pour les petites entreprises, fondé sur de nouvelles bases, liant la formation à des services de conseil et de financement prodigués sur place et développant des programmes de formation spécifiques pour divers secteurs tels que les petits entrepreneurs, les petits détaillants, etc.

Dans le domaine de la formation des cadres, plutôt que de se concentrer sur le secteur industriel qui prévalait, la formation fut entreprise  au bénéfice des cadres dans des secteurs tels que la construction, les transports et les services qui se développaient à cette époque. Pour prendre un exemple, alors que la famine frappait l’Ethiopie dans les années 80, l’Allemagne avait fourni 500 camions Mercedes pour transporter la nourriture à l’intérieur du pays. De son côté le service de la formation des cadres du BIT fournit l’expertise logistique nécessaire pour prendre des décisions sur le routage, le ravitaillement en carburant, les zones de stockage et d’entretien et la gestion de la flotte des camions. De même, des actions de formation des cadres dans les domaines de la construction et des transports furent entreprises avec un grand succès, financées par une multitude de sources.

Dans le domaine de la formation professionnelle, le terme « handicapé », tout d’abord utilisé uniquement pour désigner des personnes physiquement handicapées, a été redéfini pour y inclure d’autres personnes telles que les alcooliques et les drogués. Cette décision eut pour résultat un accroissement des activités et des sources de financement disponibles.

Toutes ces nouvelles directions conduisirent à une vaste expansion des activités du Département qui, dans les années 80, devint le plus grand département du BIT, à égalité avec celui de l’Emploi, l’autre activité majeure de l’Organisation. Dans les années 80, le Département de la Formation employait 100 personnes au siège et quelque 400 experts et consultants dans environ 80 pays.

Autres activités reflétant les préoccupations actuelles

On trouvera sans doute surprenant que certains défis contemporains tels que les problèmes de l’environnement, l’égalité, le changement des méthodes de travail suite à l’intervention de l’intelligence artificielle, la nouvelle organisation du travail et la conception du travail étaient déjà étudiés par le département il y a quelque 40 ans.

Ainsi, le Département introduisit la Formation environnementale dans son programme pour les cadres. Non comme un programme séparé mais comme partie intégrante des programmes existants ; par exemple dans la formation des cadres de production, en y introduisant la notion d’un meilleur « design » du produit afin de réduire les déchets et d’améliorer leur traitement et leur utilisation ; dans la commercialisation : l’introduction d’emballages écologiques et la lutte contre l’esprit de gaspillage dans la publicité, etc.  Sur la question de l’Egalité un fonctionnaire fut désigné au siège dont la tâche, parmi d’autres, était de contrôler tous les nouveaux projets afin de s’assurer qu’elle était bien prise en compte et qu’elle était incluse parmi les critères d’évaluation.

En ce qui concerne l’Intelligence artificielle le Département entreprit à l’époque une recherche de trois ans pour examiner, sur cette question, ce que six pays importants faisaient en matière d’éducation et de formation sur l’intelligence artificielle et fournit des conseils sur le sujet. Deux réunions internationales furent organisées sur la question de la formation sur l’intelligence artificielle. Le résultat de ce travail financé par l’Allemagne a été publié. Sur les nouvelles formes d’Organisation du travail, la Norvège finança alors une expérience qui dura trois ans sur la possibilité d’un transfert à l’Inde et à la Tanzanie de nouvelles méthodes de gestion basées sur les expériences de la Norvège, de la Suède et du Japon. Les résultats en furent publiés dans la Revue du BIT.

Financement

Le Département de la Formation dans les années 80 estimait qu’il était préférable de diversifier ses sources de financement plutôt que de s’en remettre seulement au BIT et au PNUD. Des contacts furent pris avec un certain nombre de donateurs potentiels. C’est ainsi que pas moins de dix gouvernements contribuèrent directement aux activités du Département de la Formation, que ce soit pour la recherche ou l’assistance directe à divers pays. En outre le Département joua un rôle de pionnier par son approche des projets financés par la Banque Mondiale. Se conformant aux conditions imposées par la Banque, il entra en compétition avec diverses entreprises renommées de consultants et de formation. La préparation de chaque offre exigeait une dépense de 20.000 à 30.000 dollars. Si elle l’emportait, il pouvait en résulter un projet de 2 à 4 millions de dollars pour lequel le BIT recevait 10% de frais de gestion. Ce travail de soumission se poursuivit pendant un an jusqu’à ce qu’il soit officiellement entériné par la Direction générale du BIT, ce qui encouragea rapidement d’autres Départements à suivre cet exemple.

Certains se demanderont si l’accroissement des activités et du personnel pourraient avoir constitué un fardeau pour le budget du BIT. En fait c’est le contraire qui s’est passé : le Département de la Formation gagnait de l’argent pour le BIT. Pour financer son personnel et d’autres activités, tels que réunions, missions, etc., le BIT allouait 5 millions de dollars par an au Département. De son côté le Département générait plus de 8 millions de dollars de ressources chaque année. Le volume des dépenses de coopération technique se montait à environ 75 millions de dollars par an sur lesquels le BIT recevait des frais de gestion de 10 à 13%. Ce qui fait environ 7 millions de dollars au minimum.

En outre le Département produisit six des 10 meilleures ventes de publications du BIT, y compris les trois premières, toutes dans le domaine du management. Le revenu annuel de ces ventes de publication s’élevait à un million de dollars. Vient en tête de ces ventes un ouvrage de 500 pages comportant plus de 100 illustrations, intitulé « Introduction à l’Etude du Travail » dont George Kanawaty est l’auteur de l’édition révisée. Il aborde la question d’une meilleure efficacité au travail et conseille sur l’amélioration de la satisfaction au travail. Le livre s’est vendu à 300.000 exemplaires. Record pour n’importe quelle publication au sein du système des Nations Unies, il a été traduit en 8 langues, y compris le russe et le chinois et imprimé sous copyright du BIT dans 7 autres pays. Ce livre, qui fut mis à jour plusieurs fois pour inclure des questions relatives au numérique et à la robotique, rapporta à lui seul 12 millions de dollars au BIT.

Conclusion

En 1990. Un nouveau Directeur général pris la décision de se tourner vers d’autres activités. Cette année-là coïncida avec mon propre départ à la retraite. Le Département de la Formation fut démantelé en divers morceaux, soit éliminés, soit largement réduits ou tellement fondus dans d’autres activités qu’il en devint méconnaissable. C’est ainsi que le rideau tomba sur le plus grand Département du BIT.

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L’auteur, George Kanawaty, après avoir servi pendant neuf ans dans les programmes de coopération technique du BIT an Asie, en Afrique et au Moyen-Orient, devint chef des programmes de Développement des Cadres Dirigeants au siège de 1972 à 1980, puis directeur du Département de la Formation de 1980 à 1990.


Souvenirs heureux / Hans Hammar

100 ans est un âge impressionnant pour une Organisation internationale, et il y a de nombreuses raisons pour lesquelles l’OIT l’a atteint: un objectif important (justice sociale), une bonne structure (tripartisme) et des délégués et un personnel compétents.

C’est le moment de rappeler deux grandes personnalités de l’OIT, qui ont toutes les deux – compétence, esprit, charme et humour – à savoir Gullmar Bergenström et Francis Blanchard.

Gullmar, un impressionnant Suédois de 2 mètres de haut avec un monocle et une moustache, était le Vice-président des employeurs du Conseil d’administration de 1969 à 1980. Il a dirigé les employeurs « indisciplinés » pendant les années difficiles de la guerre froide et a bien travaillé, mais indépendamment, avec trois grands directeurs généraux – Morse, Jenks et Blanchard. Il convainquit Jenks puis Blanchard de créer un nouveau programme d’employeurs, combinant relations et coopération technique, et bien sûr un programme correspondant, et plus grand, pour les travailleurs. Jenks a défendu la proposition, comme une conséquence logique du tripartisme – contre les pays communistes, mais avec le soutien de la (alors) CISL (Confédération internationale des syndicats libres, social-démocrate). Blanchard a pris les décisions organisationnelles et a obtenu les ressources budgétaires.

Ce sont les années difficiles du débat sur la « Structure de l’OIT ». Le débat a tenté de satisfaire les pays communistes en général et leurs « employeurs » en particulier; ce dernier voulait avoir des sièges garantis au sein du groupe des employeurs du Conseil d’administration. Lors d’une élection du Conseil d’administration dans les années 1970, les employeurs communistes n’ont reçu qu’une trentaine de voix, mais il en fallait environ une centaine pour être élus. Le délégué patronal soviétique, le charmant M. Polyakov, demanda la parole et dit avec colère: « M. Bergenström, nous les employeurs socialistes avons un droit démocratique d’être élu au Conseil d’administration! » Gullmar a enlevé son monocle et a répondu calmement: « M. Polyakov, laissez-moi vous informer – avec mon expérience un peu plus longue de la démocratie que la vôtre – que vous avez un droit démocratique de vous présenter aux élections, pas d’être élu! » M. Polyakov n’était pas convaincu …

La chute du mur de Berlin en 1989 a tout changé: maintenant les employeurs russes et d’autres pays d’Europe de l’Est – ainsi que les Chinois! – sont élus démocratiquement au Conseil d’administration. Et le personnel de leurs nouvelles organisations est formé par ACTEMP (Bureau des activités pour les employeurs) …

Ce fut un plaisir de travailler avec Francis Blanchard, compétent, extraverti, charmant et plein d’esprit! En 1982, il accompagna le pape Jean-Paul II lors de la Conférence pour visiter séparément les trois groupes. Trois secrétaires catholiques d’ACTEMP avaient demandé à être autorisés à y assister. Quand le pape vint à eux, il se tourna vers M. Blanchard et demanda: « M. le Directeur Général, ces charmantes jeunes dames, est-ce qu’elles sont vraiment des employeurs? » Monsieur Blanchard a répondu, sans hésiter: « Oui, Votre Sainteté, des employeurs clandestins! ». Le Pape a souri et a béni les dames.

C’était le bon vieux temps …


L’expérience qui change une vie / William Mellgren

J´ai commencé au BIT en 1981 comme Consultant, voulant travailler sur le terrain pour profiter de mon expérience comme conseil d´entreprise. Ce fut d´abord au Cameroun, pour y développer les petites entreprises, dans un des pays les plus beaux et variés que j´ai connus. Suivirent des missions en République Centrafricaine et en Haïti, pour préparer des projets. En 1984, j´arrivais à Dhaka, au Bangladesh, pour promouvoir l´emploi dans le pays sous l`inspirante direction de AMAH Siddique pour notre bien à tous.

Il fût bientôt clair pour tous que la création d´emplois en grand nombre ne pouvait avoir lieu que dans l´ample secteur informel, surtout dans les zones rurales où vivait 70 % de la population. Notre homologue BMET avait déjà lancé un projet expérimental de microfinance, basé sur les expériences prometteuses de Grameen Bank, BRAC et autres ONG. Parmi les nombreux bénéficiaires visités, je me rappelle un pauvre père de famille, qui avait pu acheter une vache avec son prêt et en avait deux maintenant : du lait pour la famille et du lait pour la vente, il avait aussi pu remplacer sa cabane par une vraie maison. Il était surtout très content d´avoir gagné le respect de tous !

Notre projet avec une banque locale obligea les fonctionnaires du BMET à s´installer dans les villages choisis, pour sélectionner les candidats les plus pauvres et motivés, les faire épargner, puis distribuer les crédits. Un second projet plus large fut lancé entre 1988 et 1992, sur la base des expériences gagnées avec le premier. Je dirigeais ensuite un large projet au Pakistan, de 1993 à ma retraite en 1999, avec une proportion croissante de femmes bénéficiaires.

En tant qu´enthousiaste du microcrédit, je créais en 2005 une mini-ONG, Community Uplifting Foundation, en rencontrant Martial Salamolard et ses Ecoles de la Terre. Il avait ouvert nombre d´écoles au Bihar et West Bengal, pour les nombreux enfants sans écoles satisfaisantes. Il se rendit compte avec moi, qu´il serait intenable de les financer depuis la Suisse et surtout que cela créait une dépendance malsaine chez les parents !

Avec l´aide d´un expert Indien, Pradip Har, nous initiâmes un projet de microcrédit avec les mères de nos écoliers et autres des villages alentours. Au début de 2018, nous avions plus de 35’000 prêts en cours et maintenons un taux de remboursement de 100 %, du fait d´une sélection et de la formation des candidates très élaborée et leur suivi ! Aussi les intérêts collectés couvrent près d´un quart du coût des écoles, santé, etc.

Les femmes sont les seules candidates admises, pour assurer que leurs revenus bénéficient à toute la famille, élevant ainsi le statut de la mère dans la famille et le village, qui était traditionnellement bas…

Beaucoup plus peut être raconté sur ces expériences très positives d´aide aux femmes et enfants en Inde. Je reste à votre disposition pour plus d´info.


Rapport d’activités 2018

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Le Bureau de la Section des Anciens du BIT composé de 10 membres (1 poste vacant), organe exécutif, se réunit en général tous les 15 jours (sauf en été). La Section dispose d’un bureau attenant aux bureaux du Syndicat (présentement bureau 5-67) au 5è étage. Elle communique avec ses adhérents par e-mail, courriers, son bulletin biannuel Message et par son site web (http://www.anciens-bit-ilo.org). Beaucoup d’efforts restent à faire pour nous rapprocher davantage de nos collègues retraités dans les régions.

La proximité physique avec le Syndicat facilite les contacts permanents et la coopération régulière avec son secrétariat, sa Présidente et sa Secrétaire générale ainsi que les autres membres du Comité. Les échanges portent notamment sur les dossiers d’un intérêt commun tels que la Caisse maladie et la Caisse des pensions. Nous avons apporté notre soutien à l’action du Syndicat contre la baisse des salaires des professionnels à Genève et nous nous sommes réjouis de la grande mobilisation du personnel qui a eu lieu durant le printemps 2018 notamment à cette occasion.

Une des préoccupations constantes de la Section des Anciens est le fonctionnement et le maintien de notre Caisse d’assurance maladie (CAPS). A chaque réunion bimensuelle de notre Bureau ce sujet est à l’ordre du jour. Les craintes sont nombreuses avec des risques d’externalisation du traitement des prestations ou encore le transfert des retraités sur les régimes nationaux de protection sociale. Mais nous savons, hélas, que de nombreux pays n’en ont pas. Nous sommes attachés à l’amélioration de la gouvernance et au management de notre Caisse et préoccupés de la situation au regard de la protection sociale des retraités dans les régions. Mais nous nous sommes réjouis de l’amélioration de certaines prestations entrées en vigueur le 1er juillet 2018 dans le domaine de la prévention et de la reconnaissance de certaines médecines alternatives.

La Caisse commune des pensions traverse des turbulences, non pour des raisons financières ou d’efficience mais davantage pour des problèmes internes qui ne créent pas un climat serein de travail. La Caisse a introduit un nouveau système informatique intégré et les nouveaux pensionnés ont dû parfois attendre des mois avant un premier paiement. Mais il faut mentionner que les paiements des retraités en cours n’ont pas été affectés.

Le Bureau des Anciens a poursuivi son action de rapprochement et de communication avec les retraités. Le site web de la Section (http://www.anciens-bit-ilo.org) est régulièrement actualisé et nous mettons à disposition des informations qui les concernent directement, mais aussi sur les actualités du BIT telle que les actions et la grève menées par le Syndicat mentionnées plus haut. Nous investissons beaucoup de temps pour que le site reste vivant et actualisé. Mais nous n’oublions pas pour autant la publication toujours attendue par de nombreux retraités, à savoir Message, qui elle aussi demande du travail et des efforts. Merci à ceux et celles qui y contribuent; nous faisons en permanence appel à des bénévoles pour aider dans les traductions ou la relecture ou pour rédiger des articles et de la documentation.

Le Bureau des Anciens intervient au Séminaire annuel de préparation à la retraite et nous en profitons pour avoir à cette occasion des contacts personnalisés. Nous accueillons individuellement chaque participant en échangeant quelques mots avec lui. Ce contact est très important pour inciter le futur retraité à rejoindre la Section des Anciens.

Nous travaillons avec les associations de retraités des autres Organisations internationales de Genève. Ainsi, un séminaire sur le thème « Comment bien vieillir – Stay younger for longer » a pu se tenir le 14 mai dans la Salle du Conseil du BIT en coopération avec les associations d’anciens fonctionnaires de l’OMS,  des Nations Unies (AAFI-AFICS) et de l’UIT. Les documents de travail sont disponibles sur notre site web (http://www.anciens-bit-ilo.org) et accessibles à tout public. Après une présentation sur les principales conséquences normales et pathologiques du vieillissement sur la santé mentale, il s’en est suivi plusieurs interventions d’associations membres de la Plateforme des Ainés de Genève, à savoir Pro Senectute, Croix Rouge genevoise, l’institution genevoise de maintien à domicile (IMAD) et Cité Seniors du côté helvétique et du Centre local d’information et de coordination gérontologique (CLIC) du Pays de Gex du côté français.

Ce séminaire qui a regroupé plus de 200 participants a été le résultat d’une collaboration soutenue de plusieurs mois entre des associations de retraités d’Organisations internationales de Genève œuvrant en synergie. Le séminaire commun précédent – sur l’isolement – remontait à octobre 2014. Nous pensons que de telles actions sont une démonstration de l’utilité des associations et regroupement de retraités.

 

Nous nous approchons du Centième anniversaire de l’OIT, en 2019, qui sera vraisemblablement une année qui fera date dans l’histoire. Des centaines d’événements sont prévus pour marquer cet anniversaire autant ici à Genève que partout à travers le monde et nous espérons que les media en feront largement l’écho.

Dans le cadre de la préparation des événements du Centenaire, la Section des Anciens coopère avec les services du BIT. Le Directeur général, M. Guy Ryder, a souhaité que les anciens qui ont fait le BIT soient pleinement associés au Centenaire. A deux reprises nous avons, au premier semestre 2018, rencontré les responsables du BIT en charge du Centenaire et nous nous en réjouissons. Sans pouvoir donner de date précise pour le moment, un événement marquant se tiendra pour les retraités en présence du DG. Nous avions soumis quelques suggestions qui ont dû s’adapter et s’intégrer dans le programme général des événements prévus.

Par lettre circulaire du 30 janvier 2018  nous avons sollicité la contribution des retraités pour évoquer des moments de l’histoire de l’OIT et  ils ont été nombreux (à ce jour plus d’une quarantaine) à répondre. Certains de ces témoignages ont été publiés dans le numéro 63 (juin 2018) de Message et d’autres le seront par la suite; toutes les contributions seront mises sur notre site web (anciens-bit-ilo.org). Nous allons aussi, transmettre des réponses au service DCOMM qui pourra les intégrer dans des thèmes de communication spécifiques.

La Section des Anciens soutient le Cercle Arts et décoration du BIT, membre de l’Association Sports et Loisirs, qui regroupe une trentaine de membres et qui a pu organiser sa quatrième exposition dans la Salle des colonnades du 1er au 12 octobre 2018.

Les réceptions annuelles des retraités en mai et décembre à Genève, à l’invitation du Directeur général, sont une occasion privilégiée de se rencontrer entre anciens du BIT. La participation du Directeur général à cet événement est toujours très appréciée.

François Kientzler
Secrétaire exécutif
21 août 2018


Exposition du Cercle d’Arts 2018

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Les amis du Cercle Arts et décoration du BIT étaient venus nombreux, environ une centaine de personnes, pour participer au vernissage de l’exposition qui s’est tenue le mardi 2 octobre 2018 de 17h à 19h dans la Salle des Colonnades du BIT. Le lieu de l’exposition est remarquable par sa situation: grandes baies vitrées laissant filtrer la lumière sans retenue et lieu de passage très fréquenté dans cet immense bâtiment. Cela a été un grand moment et les participants ont pu découvrir en parcourant la Salle des Colonnades le fruit du travail de 19 artistes. La dénomination Cercle Arts et décoration a pris cette année tout son sens par la variété des œuvres présentées, des tableaux et photos abstraits et représentatifs, des sculptures, de la peinture sur faïence, de la fabrication de bijoux et de la décoration florale. Nous devons cette décoration florale à Madeleine Hamilton, Madeleine Brandt et Gudrun Jesse.

Au début de son allocution, François Kientzler, Président du Cercle a demandé à tous les artistes exposants de se regrouper autour de lui. Après des mots de bienvenue aux invités, il a rappelé que l’exposition a été le résultat du travail mené par les artistes du Cercle durant les mois passés; l’exposition étant un moment privilégié pour le présenter. Le travail d’artistes est souvent un travail isolé voire secret et l’exposition est l’occasion de rassembler autour de soi ses amis pour partager avec eux ses émotions.

Puis le Président a remercié tous ceux et celles qui ont participé à la préparation de cette exposition et en ont permis sa réalisation, en particulier le Service DCOMM du BIT chargé de la communication interne et externe, Mme Kiran Mehra Kerpelman, Alexandre Belopovsky et Marcel Crozet. Les Services INTERSEV, FACILITIES, SECURITES sont aussi des éléments charnières importants dans l’organisation et l’autorisation finale revenant à M. Guy Ryder, Directeur général, qui permet que cette exposition puisse être réalisée. Le Président a mentionné les trois personnes qui exposent pour la première fois cette année dont deux sont toujours en activité au BIT. Il s’est félicité que le Cercle s’ouvre et attire des plus jeunes. C’est dire l’intérêt porté à ses expositions. A moment de sa rénovation, il y a 5 ans, le pari n’était pas gagné mais chaque année un pas de plus est fait dans la qualité du travail et des œuvres exposées. Ce fut l’avis général des invités. Le Cercle réunit à ce jour environ 35 membres.

L’année 2019 sera l’année du Centenaire du BIT. Le Directeur général du BIT, a souhaité que les retraités soient bien présents à cet événement. Le Bureau de la Section des anciens du BIT, lors de rencontres avec les représentants de l’administration, a manifesté l’intérêt du Cercle Arts et décoration du BIT pour participer à un moment ou un autre durant l’année 2019 au Centenaire et y apporter sa contribution.

Pour conclure le Président a remercié tous les participants pour leur présence qui est un encouragement au Cercle pour continuer ses activités et développements. Il a souhaité à tous de bien profiter de cette exposition et les a invités au verre de l’amitié qui a été servi dans l’Espace Gobelins. Ce fut un moment très convivial de partage entre amis.


CAPS: Arbritrage entre le BIT et l’UIT

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MESSAGE DU DIRECTEUR GENERAL
Le 18 juillet 2018

Chers collègues,

Je vous écris pour vous informer de l’issue du litige concernant le retrait de l’Union internationale des télécommunications (UIT) de la Caisse d’assurance pour la protection de la santé (CAPS).

Après la décision unilatérale de l’UIT de se retirer de la CAPS et de recourir aux services d’une tierce partie pour assurer son personnel en activité ou retraité contre les risques de maladie et d’accident, un différend est apparu au sujet de la part de l’actif net de la CAPS, représenté par le Fonds de garantie de la caisse, qui était censée revenir à l’UIT. D’un commun accord, le BIT et l’UIT ont décidé que la question serait réglée par voie d’arbitrage.

Constatant que le solde du Fonds de garantie se montait à 61 millions de dollars E.-U. à la date de la séparation avec l’UIT en mai 2014, la sentence arbitrale prévoit le versement au profit de l’UIT d’une somme de 8,9 millions de dollars E.-U. assortie d’un intérêt calculé au taux de 1,4 par cent par an.

L’UIT réclamait initialement 18,6 millions de dollars E.-U. tandis que le BIT en proposait 1,8 million, cette somme représentant la différence nette entre les cotisations versées par les assurés de l’UIT et les prestations payées. La proposition du BIT s’appuyait aussi sur les pratiques comptables et les états financiers vérifiés des deux organisations, dont jamais les organes directeurs n’ont contesté la validité durant toute la période où l’UIT a participé à la caisse.

Dans sa décision, l’arbitre note qu’en l’absence de base juridique claire pour la répartition de l’actif net de la caisse, cette répartition doit s’effectuer en fonction des critères de solvabilité du Fonds de garantie, tels que définis dans les Statuts de la CAPS.

Le transfert des fonds alloués à l’UIT n’a eu aucune incidence immédiate sur la situation financière de la CAPS, qui reste bonne et suffisamment stable pour continuer de couvrir les assurés du BIT. Une étude actuarielle a été commandée pour faire le point sur les perspectives d’évolution de la situation à moyen et long terme.

Guy Ryder